Les personnes aînées constituent à l’heure actuelle 20 % de la population québécoise. D’ici 2050, ce pourcentage grimpera à 27 %. Afin de mieux comprendre les enjeux, les besoins et la réalité vécue par ces personnes, un premier grand portrait du vieillissement a été réalisé par l’Observatoire québécois des inégalités.
Conçu à partir des connaissances scientifiques les plus à jour, ce rapport multidisciplinaire présente un premier grand portrait exhaustif du vieillissement au Québec et de ses enjeux. Il documente notamment les inégalités entre personnes aînées ainsi qu’entre ce groupe et le reste de la population.
Ce qu’on apprend notamment dans le rapport:
- Que le vieillissement gagnerait à être compris en partant des besoins spécifiques des personnes aînées et de la diversité de leurs parcours, tant pour les enjeux économiques que les problématiques qui relèvent davantage du milieu de vie ou encore du bien-être.
- Les personnes aînées font face à plusieurs inégalités en termes de situation économique. Avec des inégalités de revenu et de patrimoine parfois grandissantes, l’accès à une retraite pouvant être considérée comme acceptable semble avoir diminué avec les années. Les personnes aînées travaillent davantage qu’avant et parfois par nécessité plutôt que par choix, en particulier pour celles ayant un niveau d’éducation moins élevé.
- Le milieu de vie recèle de nombreux enjeux pour les personnes aînées, malgré des progrès importants dans certains domaines. Les logements sont souvent mal adaptés à leurs besoins et peuvent être parfois difficilement abordables, alors que le maintien à domicile gagne à être favorisé. Le transport et l’aménagement urbain ne semblent pas non plus conçus avec les besoins des personnes aînées en tête.
- Le bien-être des personnes aînées peut être limité par des enjeux de santé physique et mentale, mais aussi au niveau de leur vie sociale. Si l’espérance de vie continue d’augmenter, les soins de santé sont davantage axés sur le traitement plutôt que sur la prévention et les besoins sociaux des patients. La vie sociale et la santé seraient fortement interreliées, deux conditions préalables pour donner un sens à la vie après le travail.
- Quant à eux, la société civile et les gouvernements peuvent agir en misant sur le maintien à domicile et l’adaptation des milieux de vie aux personnes aînées, ainsi que la prise en compte de leur avis dans leur trajectoire de services et dans la conception des politiques.
Plusieurs fiches traitant spécifiquement du revenu, de l’aménagement urbain, du transport, de la santé et de la vie sociale ont aussi été produites par l’Observatoire québécois des inégalités et gagnent à être consultées.
Pour consulter le rapport et les fiches :
https://www.observatoiredesinegalites.com/fr/bien-vieillir-au-quebec